Le Président Trump a signé un décret prévoyant des tarifs de 25 % sur des produits du Canada et du Mexique, et de 20 % sur ceux de la Chine, avec une hausse supplémentaire pour l'acier et l'aluminium. Les actions américaines ont entraîné des mesures de rétorsion internationales. Les experts prédisent que ces tarifs mettront à rude épreuve l'industrie nord-américaine, hautement intégrée depuis la création de l'ALENA.
Selon une étude d’Anderson Consulting, les prix des véhicules pourraient grimper de 4 000 à 10 000 dollars, avec la disparition des incitations. S&P prévoit une forte probabilité que les tarifs soient temporaires, mais même un court laps de temps pourrait entraîner des réductions de production. Toutes les hypothèses envisagées présagent des répercussions financières pour les consommateurs et les fabricants.
La perturbation de la chaîne d'approvisionnement était déjà visible lors de la pénurie de semi-conducteurs causée par la pandémie. Les tarifs pourraient accentuer ces problèmes, rendant les fournisseurs incapables de supporter ces coûts supplémentaires et menaçant leurs opérations. Le stockage de pièces n'est qu'une solution temporaire et coûteuse.
Déplacer la production aux États-Unis est coûteux, impraticable et nécessiterait des années. Les véhicules provenant du Canada ou du Mexique ne peuvent pas être simplement assemblés aux États-Unis sans investissements considérables et délais. Cette situation concerne de nombreux modèles populaires.
Le mouvement tarifaire pourrait être un moyen de pression pour renégocier l'ALENA avant son échéance de 2026, avec des exigences accrues en contenu américain et en coût de la main-d'œuvre. Pour le moment, l'incertitude règne, freinant les décisions cruciales des constructeurs. Les prochaines années s'annoncent tumultueuses pour l’industrie.
Résumé : L'imposition de nouveaux tarifs douaniers aux États-Unis perturbe profondément l'industrie automobile nord-américaine. Avec l'augmentation potentielle des coûts et la complexité des chaînes d'approvisionnement, les constructeurs et consommateurs font face à une période d'incertitude majeure.