Nissan se trouve dans une situation délicate avec un nouveau leadership et des résultats financiers préoccupants. Ivan Espinosa prendra la direction de l’entreprise le 1er avril, mettant l'accent sur une stratégie produit plus claire ainsi que sur l'annonce de nouveaux véhicules dotés de motorisations variées et de technologies compétitives.
Bien que Nissan possède les capacités nécessaires pour atteindre le niveau 3—ayant même testé des véhicules sans conducteur de niveau 4 au Japon—la société a choisi de se concentrer sur le niveau 2 et un niveau 2+ potentiel. Kazuhiro Doi, vice-président de la recherche et de la conduite autonome chez Nissan, explique qu’actuellement, le niveau 3 n’est pas à l’ordre du jour, malgré une technologie éprouvée.
Cette décision repose sur des considérations pratiques. Selon Ponz Pandikuthira de Nissan, bien que la technologie soit prête, les consommateurs ne sont pas encore prêts à investir.
- Niveau 2 apprécié : Les fonctionnalités telles que le régulateur de vitesse adaptatif et l'assistance au maintien de voie rencontrent un franc succès, mais les consommateurs hésitent à payer pour des systèmes plus coûteux, en particulier pour le changement de voie automatisé.
- Faible demande pour le niveau 3 : Les études montrent que cette technologie n’est pas une priorité pour les acheteurs.
Nissan doit donc se concentrer sur des aspects plus immédiats de ses stratégies commerciales.
Nissan continue d’améliorer ses systèmes d'assistance à la conduite, tout en espérant réduire les coûts des semi-conducteurs. Une question demeure : à quel prix le niveau 3 sera-t-il accessible ?
Nissan est un pionnier dans ce domaine, ayant lancé son système ProPilot Assist en 2016 sur le minivan Serena, puis sur le Nissan Rogue et la Leaf en 2018, introduisant des fonctionnalités innovantes de régulation de la vitesse.
Des avancées sont également constatées avec la flotte de robotaxis testant des capacités de niveau 4 à Yokohama. Cette flotte utilise des minivans Serena, équipés de multiples capteurs pour une conduite sans conducteur.
- Développement futur : Nissan testera 20 minivans sur deux ans, avec des projets d’expansion vers d’autres villes japonaises et l’implémentation d’un service de covoiturage d'ici 2027.
- Réponse à la pénurie de conducteurs : Cette initiative vise à pallier le vieillissement des conducteurs de taxi et à assurer une mobilité dans les zones rurales.
En résumé, bien que Nissan possède les compétences techniques pour développer des systèmes de conduite autonome avancés, la priorité actuelle de la marque est d'évaluer l'intérêt des consommateurs et de se concentrer sur des solutions plus immédiates face à ses défis financiers.