Non seulement la loi supprimerait ce crédit, mais elle introduit aussi un frais d'enregistrement annuel pour les véhicules électriques et hybrides. Les montants prévus sont de 250 $ pour chaque VE et de 100 $ par véhicule hybride. L'idée est de compenser la faible contribution de ces véhicules au financement des infrastructures routières, traditionnellement soutenues par la taxe sur l'essence.
Pour mettre en perspective, le frais de 250 $ pour les VEs équivaut à la taxe d'une voiture thermique consommant 1 358,7 gallons de carburant par an, soit 32,35 barils. Un véhicule tel que la Bugatti Chiron, pourtant à des années-lumière en termes de consommation à 8 mpg en ville, semble être la référence extrême pour justifier ce frais.
Les véhicules hybrides, pour leur part, écopent d'un frais annuel de 100 $, ce qui est toujours substantiel. Cela équivaut à la taxe sur 543,5 gallons de carburant par an, doublant presque la consommation annuelle d'une Toyota Camry Hybrid AWD XSE de 2025.
Bien qu'il soit normal de faire contribuer les VEs aux frais d'entretien des routes, ce projet de loi structure punitivement ces frais par rapport aux consommations des véhicules superpuissants. Jusqu'ici, aucun pays ne pratique une telle taxe d'enregistrement nationale, même s'il existe une taxe de malus écologique pour les véhicules les plus polluants. Les VEs, loin d'une telle consommation excessive, se voient néanmoins imposer une charge inappropriée.
Introduire une contribution équitable des VEs aux impôts routiers est envisageable, mais à condition de trouver un équilibre. Le projet actuel semble déséquilibré et discutable.
Un projet de loi vise à avancer la fin du crédit d'impôt pour VEs à 2025 tout en introduisant des frais annuels d'enregistrement qui paraissent disproportionnés par rapport à la consommation des véhicules thermiques.