En plus d'un projet de loi ciblant l'interdiction californienne, deux autres mesures visent à empêcher l'État d'appliquer ses propres règlements sur les émissions des gaz d’échappement. L’objectif principal est de saper la dérogation de l'EPA qui permet à la Californie de fixer ses propres normes environnementales.
Depuis l’Air Quality Act de 1967 et le Clean Air Act de 1970, les États peuvent, grâce aux « SIP » (Plans de mise en œuvre de l'État), gérer la pollution localement en tenant compte de leurs conditions spécifiques de qualité de l'air. Ironiquement, la Californie a été poursuivie en 1970 par l'EPA pour ne pas respecter les normes fédérales, ce qui a conduit à la formation du California Air Resources Board (CARB).
Aujourd'hui, 16 États et le district de Columbia suivent les règles de pollution du CARB. Avec environ 11 % des nouvelles voitures vendues en Californie, les fabricants ont tendance à s'aligner sur ces normes pour faciliter la production.
Si le Congrès tente de limiter l'autonomie californienne, cet État envisage déjà des poursuites judiciaires. Cette résistance légale n'est pas nouvelle et trouve force dans les précédents bâtis sur près de six décennies de lois environnementales. Toutefois, l’instabilité politique pourrait réserver des surprises.
Le Congrès américain cherche à limiter l'autorité environnementale de la Californie en annulant ses normes strictes sur les émissions. Bien que la bataille semble rude, la Californie s'apprête à défendre son autonomie légale historiquement établie.